Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
Alphonse de Lamartine
Références de Alphonse de Lamartine-Biographie de Alphonse de Lamartine
Plus sur cette citation >> Citation de Alphonse de Lamartine (n° 8566) -Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation : - Note moyenne : 4.55/5 (sur 520 votes)
Recherche de citations : manque dépeuplé
Parmi les nombreux poèmes qui ont marqué la carrière de Lamartine, "L'isolement" occupe une place de choix. Ce poème est un chef-d'uvre qui a captivé les lecteurs du monde entier avec sa description émouvante des tourments de la solitude. Dès les premiers vers, Lamartine nous emmène dans un voyage introspectif où il explore les profondeurs de l'âme humaine et les émotions complexes qui l'habitent.
Mais c'est sans conteste le vers "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !" qui a conquis les curs et les esprits des lecteurs depuis des générations. Ce vers est devenu emblématique de la poésie romantique, résumant en quelques mots le sentiment de perte et de vide que l'on ressent lorsque l'être cher nous est enlevé. Lamartine exprime avec une force poétique inégalée l'idée que la présence d'un être aimé est essentielle à notre existence et que sa disparition laisse un vide insurmontable.
Dans "L'isolement", Lamartine utilise un langage poétique raffiné et des images évocatrices pour dépeindre la solitude comme une expérience douloureuse et déroutante. Il explore les différentes facettes de la solitude, de la mélancolie qui s'installe à l'absence de sens dans un monde sans l'être aimé. Lamartine peint avec habileté les tourments de l'âme humaine, laissant transparaître sa propre sensibilité et sa profonde compréhension des émotions humaines.
L'isolement de Lamartine
Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.
Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.
Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.
Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : Nulle part le bonheur ne m'attend.
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !
Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.
Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire ;
Je ne demande rien à l'immense univers.
Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !
Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !
Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
Quand là feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !"
Votre commentaire sur cette citation
Contribuer
Cette phrase de Alphonse de Lamartine contient 10 mots. Il s'agit d'une citationtrès courte.
Voir les définitions des mots :seul seul seulabre seulabres seule seule seulement seules seules seulet être être être être-là étréci étrécie étrécir étrécissem*nt étrécit étreignaient vous vous-même vous-mêmes vousoyait vousoyez voussoie voussoiement voussoient voussoyait voussoyer manque manque manqué manqué manquée manquée manquées manquées manquement manquements tout tout tout tout tout tout-à-l'égout tout-étoile tout-fait tout-fait tout-fait est est est est est-africain est-africain est-allemand est-allemande est-allemands est-ce dépeuple dépeuplé dépeuplé dépeuplée dépeuplée dépeuplées dépeuplent dépeupler dépeuplera dépeuplés Seul, eule Seulement Seulet, ette Être Être Être Étrécir Étrécissem*nt Étrécissure Étreindre Étreinte Étrenne Étrenner Vous Voussé, ée Vousseau ou, plus ordinairemen Voussoyer Voussure Manque Manqué, ée Manquement Manquer Tout, toute Tout-connaissant Toute-bonne Toute-bonté Toutefois Toute-puissance Tout-fécond, toute-féconde Toutier Tout-puissant et toutepuissant Tout-venant Est Estacade Estafier Estafilader Estame Estamet Estampe Estamper Estampille Estavelle Dépeuplé, ée Dépeuplement Dépeupler
Confucius Victor Hugo Einstein Gandhi Coluche Oscar Wilde Friedrich Nietzsche Jean Paul Sartre Léonard de Vinci Voltaire Mandela Mère Teresa Pierre Desproges Socrate Jean Jaurès Napoléon Bonaparte Martin Luther King Platon Jean Jacques Rousseau Saint-Exupéry Jean d'Ormesson Bouddha Alphonse de Lamartine Pierre Dac Jules Renard Philippe Geluck Marc Aurèle Gainsbourg Mahomet Sénèque Winston Churchill Abbé Pierre Coco Chanel Abd el-Kader Paul Valéry Paulo Coelho Aristote Sigmund Freud Charles de Gaulle William Shakespeare Albert Camus Bob Marley Charlie Chaplin Jean Gastaldi Georges Clemenceau Edgar Allan Poe Khalil Gibran Averroès Molière Marcel Proust Honoré de Balzac Charles Baudelaire Guy de Maupassant Jean de la Fontaine Emile Zola Pierre Corneille Alfred de Musset Jean Racine Paul Verlaine Arthur Rimbaud Gustave Flaubert Albert Camus George Sand Stendhal Jules Verne Alexandre Dumas René Descartes Jacques Prévert Denis Diderot Alphone Daudet Guillaume Apollinaire Charles Perrault Franz Kafka Madame de La Fayette Jacques-Bénigne Bossuet Théophile Gautier Johann Wolfgang von Goethe Michel de Montaigne Fiodor Dostoïevski Anatole France Nicolas Boileau Edgar Allan Poe Francoise Sagan Louis Aragon Prosper Mérimée Arthur Conan Doyle Francois Rabelais Agatha Christie Boris Vian Marquis de Sade Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux Blaise Pascal Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais Samuel Beckett
Quelques thèmes de citations et de proverbes
Age Animal Amitié Amour Art Avenir Beauté Avoir Bonheur Conscience Couple Confiance Courage Culture Désir Dieu Education Enfant Espoir Etre Faire Famille Femme Guerre Homme Humour Jeunesse Joie Justice Liberté Mariage Mére Monde Morale Naissance Nature Paix Passion Père Peur Plaisir Politique Raison Religion Rêve Richesse Sagesse Savoir Science Séduction SociétéSouffrance Sport Temps Tolérance Travail Vérité Vie Vieillesse Voyage