Remarques préalables:
1) pour obtenir laliste des praticiens formés et certifiés par le Dr Bruno Donatini, il faudra se diriger vers le site de l’ECIM : https://ecim.pro/annuaire-praticiens-ecim
Vous pouvez également demander la liste des praticiens effectuant des tests respiratoires dans votre région à l’adresse suivante : testrespiratoire@orange.fr
2) Consulter le Dr Bruno Donatini : il ne prend presque plus de nouveaux patients depuis fin 2018, il est donc préférable de s’adresser à un praticien certifié (cf le paragraphe précédent).
3) Le Dr Donatini a mis en ligne depuis mai 2018 un panorama complet de vidéos, baptiséProjet microbiote, exposant l’ensemble de son approche clinique, considérée comme avant-gardiste par de nombreuses personnes et thérapeutes. Ses recherches, investigations, découvertes et mises en perspective, parfois transversales, sont passionnantes :
http://racontr.com/projects/projet-microbiote/Vous avez en fait accès à un véritable ensemble de cours ! (fonctionnement des systèmes digestif, immunitaire, nerveux, etc…). Tous ce que vous avez à savoir sur son approche y est abordé. Son CV et ses publications y sont détaillées.
Si vous n’avez pas de formation médicale, ce n’est pas rédhibitoire : accrochez vous ! Vous ne serez pas déçu car vous aurez accès à une vision globale et cohérente de la genèse de la plupart des pathologies et dégénérescences (avec la mention de chaque publication scientifique dans les diapos). D’autre part, les principaux écueils à éviter y sont abordés, ce qui est bien précieux à une époque où quantité de produits et méthodes pas toujours éprouvées circulent sur le net.
Une vidéo résume l’approche que vous pouvez attendre d’une consultation avec un(e) praticien(ne) formé(e) par le Dr Donatini : celle intitulée «Synthèse», dans «Approche transversale». La vidéo «Principe de traitement» la complète.
Je précise que quelques renseignements présents dans le présent article, ci-dessous, écrit initialement fin 2012 nécessitent d’être actualisés et détaillés : en gros il est préférable d’écouter les videos que de lire l’article en partie obsolète !
J’en profite pour préciser, en préambule, que l’approche du Dr Donatini est BEAUCOUP plus vaste que simplement suivre une cure de mycellium ! C’est essentiel à comprendre puisque, selon mes observations et partages avec de nombreux patients et thérapeutes, les mycellium sont efficaces que chez 50% des personnes environ selon mes statistiques et celles de 3 autres praticiens qui les conseillent. Notamment si vous êtes une personne particulièrement hypersensible (par exemple atteinte du syndrome d’hypersensibilité chimique multiple (MCS), ou d’électro-hypersensibilité (EHS), ou fibromyalgie ou Lyme) vous ne supporterez peut être pas bien les mycellium ni même la mycothérapie au sens large. D’autre part il faut savoir bien les utiliser, notamment trouver le bon dosage. Ce qui est d’ailleurs tout à fait normal : les pathologies chroniques, dont nous constatons actuellement l’explosion dans la population occidentale, sont multifactorielles. Par exemple, pour la simple prolifération bactérienne (SIBO), les spécialistes américains de cette pathologie parlent d’au moins une dizaine de causes possibles, qui se mêlent et se cumulent.
Article écrit en2012, régulièrement actualisé en fonction de l’évolution de la recherche notamment sur le SIBO.
Je vous propose d’aborder de nombreux sujets autour de «l’immunologie digestive», suite à mes formations avec le Dr Bruno Donatini. J’en ai beaucoup parlé aux personnes qui m’appellent et l’article promis prend forme. Il sera complété régulièrement. C’est vraiment très vaste et je propose le plan suivant, constitué de chapitres qui seront abordés au fur et à mesure dans cet article à rallonge, et dans d’autres articles :
- – Evaluer ladysbiose intestinale et le SIBO : intérêt du test respiratoire (que l’on nommait aux US «Hydrogen breath test», auquel on préfère maintenant «SIBO breath test») et de l’appareil GazDétect et d’autres examens des dysbioses. L’appareil MX6 de GazDetect est intéressant comme instrument pédagogique mais pour faire un test respiratoire selon les normes issus de consensus internationaux, il sera préférable de s’adresser aux quelques services hospitaliers de gastro-entérologie qui proposent ce service.
- – Qu’est ce que la prolifération bactérienne intestinale (SIBO) ? dernier article de février 2019 :https://clesdesante.com/les-six-principales-causes-du-sibo-proliferation-bacterienne-de-lintestin-grele/
- – Le foie gras (stéatose hépatique) et les conséquences sur l’inflammation chronique, l’humeur et la fatigue chronique
- – Recherche d’éventuelles contaminations (bactéries et levures pathogènes, parasites, virus)
- – Evaluer l’état de la bouche et de la bonne vidange de l’estomac (cf mon article sur le sujet : Améliorer la vidange gastrique)
- – Conseils d’hygiène de vie, alimentation, cuisson
- – Intérêt de la mycothérapie et lefascinant pouvoir des mycelia (travaux de Paul Stamets)
- – Les bases du fonctionnement de l’immunité
- – Intestin : le 2èmecerveau + l‘énigme de l’autisme : la piste bactérienne (émissions diffusées sur Arte)
- –Le syndrome d’entéropsychologie et le régime GAPS du Dr Natacha Campbell-McBride, ainsi que le profilage alimentaire individualisé selon Taty Lauwers (découvrir Taty Lauwers lors d’une discussion sur le régime cétogène :https://www.youtube.com/watch?v=sxhuQr9PJjs&feature=youtu.be)
- Intérêts de la micro-immunothérapie, champs électromagnétiques pulsées et biorésonance
- L’urgence de revoir notre modèle agricole, ou la «révolution du sol vivant» : l’intérêt de l’agro-foresterie et de l’agro-écologie (cf par exemplehttps://www.youtube.com/watch?v=qGD-bbgy6lI), et l’intérêt des mycorhizes.
- Revitaliser nos organes digestifs ! (cfhttps://clesdesante.com/dysbiose-intestinale-et-sibo-comment-revitaliser-vos-organes-digestifs/)
- Un peu de psychosomatique permet de prendre de la hauteur : «l’état de mes muqueuses digestives me parle-t-il d’une difficulté à faire le tri dans ma vie, dans mon environnement ?» (l’intestin est un filtre et pourrait symboliser des «choix à faire»). L’information est en quelque sorte une nourriture : est ce que j’arrive à gérer / digérer toutes les informations qui me parviennent dans ce monde en profonde mutation ?
Biencomprendre les différentes étapes de la digestion est primordial. On s’en préoccupe généralement assez peu, puisque notre système nerveux autonome en prend les rênes de A à Z. La nourriture, ce carburant qui va alimenter jusqu’aux plus profondes cellules de notre organisme, commence son long périplepar la bouche. C’est là que tout commence. La bouche, l’oesophage, l’estomac, les professionnels de santé dans leur ensemble savent-ils concrètement ce qui s’y passe ? Le moins qu’on puisse dire : c’est sacrément complexe ! Mouvements mécaniques, très nombreuses enzymes, sucs digestifs, nombreux acides, bactéries et levures, système nerveux (affects), le nombre d’intervenants donne le tournis.
Depuis 80 ans, on a particulièrement malmené notre tube digestif. Il doit faire face à une multiplication des invasions : produits chimiques (pesticides, colorants, additifs, médicaments en excès, etc…), polluants et toxiques (dont perturbateurs endocriniens, métaux lourds dont le redoutable mercure dentaire), augmentation exponentielle de la consommation de glucides (aussi bien rapides que lents), aliments transformés (industrie agro-alimentaire), mutés génétiquement (en particulier le blé), appauvris en nutriments et antioxydants (agriculture intensive), etc…
Dans le même temps nous avons développé, pour la première fois de l’histoire de l’humanité, un mode de vie où dominent souvent stress chronique et sédentarité, ce qui est loin d’être anodin. Le stress chronique (celui à cortisol) joue un rôle négatif sur notre microbiote bien plus important que ce qu’on croyait jusqu’à présent. La sédentarité également n’est pas anodine, puisque l’action des jambes influe de façon significative sur le transit. Et cerise sur le gâteau nous sommes dorénavant cernés par les ondes électromagnétiques (antennes relais), qui apporte une action délétère supplémentaire sur nos systèmes immunitaires affaiblis. Sans vouloir être trop alarmiste, il y a de quoi s’inquiéter.
Bref, depuis 80 ans, un véritable tsunami alimentaire et d’agressions diverses se sont abattus sur nos pauvres entrailles et visiblement elles ont bien du mal à tenir tête. Nos bidons font de plus en plus grise mine, et le nombre de personnes se plaignant de troubles digestifs ne cesse d’augmenter. Depuis le début des années 2010 ça semble même être exponentiel. En particulier depuis le passage de la 3G à la 4G des antennes relais, qui fleurissent partout autour de nous.
Il est temps de réagir. De nombreuses personnes ne peuvent plus consommer librement les aliments qu’elles souhaitent : lourdeurs, douleurs, ballonnements chroniques, somnolences, flatulences, éructations sont devenus le lot quotidien, troubles du transit, la liste s’allonge presque de jour en jour. Et nos médecins y perdent parfois leur latin. Surtout, les produits pharmaceutiques qu’ils ont à leur disposition n’ont pas vraiment d’effet durable. On est au pied du mur et on est bien obligé de se poser les bonnes questions :
- la baisse graduelle, de génération en génération, de la qualité et de la diversité de notre microbiote intestinal
- l’accumulation, de génération en génération de certaines molécules toxiques comme par exemple des pesticides durables, des perturbateurs endocriniens, des métaux lourds, etc…
- la fragilisation des muqueuses digestives, à commencer par l’estomac et le duodénum, puis du grêle, ce qui peut devenir gravissime : un «grêle abrasé» c’est difficile à réparer
- quels sont les médicaments que l’on prend ? ceux qui induirait un déséquilibre dans la fonction digestive ? Je pense par exemple aux antibiotiques à large spectre, au roaccutane (une vrai calamité sur l’intégrité de la paroi du grêle), aux IPP (inhibiteurs de la pompe à proton) permettant de supprimer le sécrétion d’acide chlorhydrique de l’estomac (une aberration sur le long terme puisque cette médication est très impliquée dans l’accroissement du risque de dysbiose intestinale), et à certaines pilules contraceptives, qui agissent indirectement sur le fonctionnement intestinal.
Nutrition. Parallèlement à cela, tous les nutritionnistes ne suivent pas toujours les évolutions de ces dernières années. La plupart conseillent encore des préceptes issus de l’après guerre, quand les études nutritionnelles étaient souvent financées par l’industrie agro-alimentaire (sur ce sujet voir entre autres les livres de Thierry Souccar). Et puis il y a eu une succession impressionnante derégimes à succès (Montignac par exemple, récemment Dukan) qui ont eu leur heure de gloire. On se sent amélioré quelques temps, et les bénéfices s’envolent la plupart du temps assez vite. Le véritable défi se situe au delà de quelques kilos en trop ou en moins : il s’agit de comprendre le lien étroit qu’il y a entre notre appareil digestif et le système immunitaire :on parle dorénavant d’immuno-nutrition, et également d’hormono-nutrition. II y a également un lien étroit avec l’équilibre de notre humeur, notamment via la défaillance de notre grêle à secréter suffisamment de sérotonine.
Ce sont toujours deschercheurs à la fois audacieux, brillants et rigoureux qui font avancer les choses. Le professeur Jean Seignalet fut l’un d’eux. Il a expliqué le rôle prépondérant de l’alimentation surnotre système immunitaire. J’ai eu la chance desuivre une formation de2 jours avec lui à la fac de Bobigny en 2003. Je me souviens entre autres qu’il n’hésitait pas à conseiller la gastronomie «d’extrême-orient». Quinze ans plus tard force est de constater que le nombre de restaurants japonais a explosé ! tant mieux ! mais il y a mieux à faire : comprendre pourquoi on se sent bien après un repas japonais.
Précisons qu’il lui manquait quelques données, découvertes récemment, et c’est ce que nous allons voir maintenant.
Faire le lien entre la santé et l’alimentation, c’est ce à quoi s’est également employé le professeur Jean-Robert Rapin. Eminent pharmacologiste, initiateur de la chrononutrition et du diplôme de nutrition à l’Université de Dijon, il fut durant de longues années le chantre de la santé intestinale et de labiochimie nutritionnelle, le fonctionnement mitochondrial ou encore le stress. De nombreux professionnels de la santé ont suivi son enseignement éclairé.
Aujourd’hui la recherche continue, s’accélère même, et s’intéresse tout particulièrement à notre flore intestinale (microbiote et biofilms) et son rôle dans les « maladies émergentes ». Ces maladies qui sont le résultat de l’atteinte des systèmes immunitaire et neurologique d’un nombre croissant de nos concitoyens.
Présenter de façon simple les grandes notions d’immunologie est une gageure.Mais c’est un défi que je me suis tout de même donné. Grâce à un autre chercheur audacieux : le Dr Bruno Donatini.
C’est via Marion Kaplan que je le connais. Comme la plupart des gens puisque cette bio-nutritionniste très médiatique l’a mit plusieurs fois en avant depuis quelques années lors des congrès de «thérapies quantiques», très fréquentés, qu’elle organise. Elle explique que c’est entre autres grâce à son approche qu’elle aurait réussi à améliorer de façon durable certains de ses troubles digestifs de longue durée.
Ma première formation avec le Dr Bruno Donatini remonte à mai 2012, sur l’immunité et également la mycothérapie.
Depuis j’ai appris à apprécier ses qualités de rigueur et de pédagogie. Un de ses traits les plus marquants je pense est son pragmatisme. Faire peu d’examens mais ceux qui sont utiles. Et en matière de gastro-entérologie, il préfère l’échographie, le fibroscan (état du foie) aux habituels fibro et coloscopies. Pour apprécier l’état des muqueuses mais aussidu transit, dès l’estomac. Et d’autre part probablement pour être moins invasif (il faut savoir par exemple que les sondes utilisées dans les fibro/coloscopies ne peuvent être complètement décontaminées d’un patient à l’autre…).
Il utilise également les tests respiratoires, que j’aborde un peu plus loin.
La pratique montre qu’il a raison : on rencontre de nombreuses personnes ayant subi une ou plusieurs fibro/coloscopies à qui on a dit «tout va bien». Pourtant elles souffrent de troubles digestifs non négligeables. C’est normal : on ne va pas chercher là où il faut. On ne s’intéresse pas vraiment à la qualité de la flore intestinale, aux fermentations, ni même à la bonne vidange de l’estomac et du duodenum et à la tonicité des muqueuses.
D’ailleurs la sécurité sociale ne recommande plus la sur-utilisation de la coloscopie dans les problèmes de syndrome de l’intestin irritable : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/syndrome-intestin-irritable/consultation-medicale-traitement
Pourtant mesurer les proliférations bactériennes de l’intestin grêle semble dorénavant un incontournable pour la plupart des troubles digestifs, mais également ceux qui en découlent : atteintes immunitaires et troubles de l’humeur.
Un autre de ses traits les plus marquants est son indépendance d’esprit : le Dr Donatini ne croit que ce qu’il vérifie lui-même et ce qui a été solidement démontré par la science. Comme de nombreux autres médecins et chercheurs dignes de ce nom me direz vous. En fait le Dr Donatini est un clinicien. Son message est avant tout : apprenez ou ré-apprenez à mesurer,et entre autres, ce qui se passe dans l’intestin grêle,avec des outils classiques mais également avec des méthodes innovantes.
Les médecins, de leurs côté, ne se basent presque plus que sur les analyses sanguines, ce qui est à déplorer : un corps est bien plus complexe qu’un assemblage de chiffres et dosages biologiques. On n’ausculte presque plus lors d’une consultation médicale : il me semble que cela pose un certain nombre de problèmes.
En fait on peut introduire de rapides mesures au cabinet : le test respiratoire, l’échographe permet de mesurer le diamètre de l’estomac, la manière dont il se vidange, l’épaisseur des muqueuses digestives (notamment du duodénum), d’éventuelles stases tout au long du grêle, la lampe à ultraviolet apprécie le type de bactéries sur la langue et les gencives ; on peut introduire d’autres mesures : le Ph salivaire, la température des mains et autres membres du corps, la présence d’helicobacter pylori via la salive (prontodry par exemple), la masse graisseuse avec une balance à impédance, etc, etc…
Mesurer les dysbioses
La dysbiose c’est littéralement «une perte de la diversité microbiotale», autrement dit une raréfaction de certaines bactéries (par exemple : le genre enterococcus), avec élévation des souches opportunistes (par exemple les bactéries Gram – parfois pathogènes, en particulier des colibacilles qui se nomment Escherichia coli variante).
Ce qui est en cause c’est l’ensemble du mode de vie moderne, depuis plusieurs générations (donc une dégradation transgénérationnelle de la qualité et/ou de l’équilibre de la flore), avec notamment la malbouffe, le stress, et les excès d’antibiotiques.
Les deux dysbioses
Pour simplifier les choses je propose (l’auteur de cet article) une distinction : celle de deux dysbioses : la dysbiose du grêle et celle du colon.
- dysbiose du grêle : en cas de perturbation c’est le SIBO (voir plus loin) que l’on peut mesurer avec les tests respiratoires et éventuellement l’échographie abdominale.Il est rappelé que le grêle abrite seulement 1% de la flore totale. Oui vous avez bien lu : 1%. Le colon abrite les 99% restant. Cela signifie que le grêle est avant tout un lieu d’activité enzymatique. Les bactéries du grêle ont cependant un rôle essentiel et participent à l’écosystème global. Mais elles ne sont pas systématiquement LA clé pour retrouver l’équilibre perdu. Retrouver un équilibre de l’écosystème du grêle est tout à fait fondamental puisque celui-ci abrite 60% de l’activité immunitaire de l’organisme. C’est de cet écosystème dont il est largement question dans cet article.
- dysbiose du colon : c’est la dysbiose la plus habituellement mesurée, jusqu’à présent, par les médecins et naturopathes spécialistes de l’intestin, via des analyses urinaires et parfois de selles : on mesure les conséquences du déséquilibre du microbiote colique via un certain nombre de marqueurs, ou plutôt d’indicateurs, notamment les Métabolites Organique Urinaires (MOU) ou le Florinscan.
Les 5 grands facteurs d’équilibre de l’écosystème intestinal selon le professeur Olivier Coudron :
- le microbiote
- le mucus
- la paroi intestinale (épithelium)
- le système neuro-endocrinien
- le système immunitaire
Pour le système neuro-endocrinien (entre nombreux autres, dopamine, sérotonine, Gaba) il n’est pas toujours indispensable de mesurer car généralement les choses s’arrangent au fur et à mesure que l’on traite l’intestin.
Les principales caractéristiques des dysbioses :
- Baisse de production des acides gras à chaîne courte
- Moins de mucus
- Dysfonction de la barrière épithéliale
- Réponse inflammatoire (qui devient peu à peu chronique : on parle «d’inflammation de bas grade»)
Certains laboratoires d’analyses médicales qui font de la rechercher fournissent aux médecins et naturopathes qui travaillent sur l’intestin un certain nombre de marqueurs de la flore colique. On peut citer Synlab et LIMS, en Belgique, Barbier à Metz ou encore les laboratoires Réunis (Luxembourg). Je précise quelques prix à titre indicatif.
- Le microbiote : le metabolome : Acides gras (souvent autour de 70€) : à chaîne courte : acétate, propionate et butyrate, et des acides gras ramifiés : Iso-butyrate, Iso-valérate
- Epithélium : mesurer la porosité (hyper-perméabilité intestinale) : protéines porteuses du LPS (lipo-poly-saccharides) et la zonuline
- Immunité : marqueurs de l’inflammation : Calprotectine et Bêta-défensine
- Mucus et inflammation : IgA sécrétoires
Les laboratoires Réunis, au Luxembourg, propose une analyse assez complète du microbiote qui se nomme le Florinscan (89 € + 25 € de transport) . Plusieurs médecins spécialisés dans la investigations du microbiote que j’ai rencontré de 2017 à 2019 estiment qu’il s’agit d’un examen intéressant.
Selon moi, c’est un examen (de selles) qui peut être intéressant quand on cherche à avoir un aperçu de la dysbiose colique et de la candidose. Un décompte des principales souches bactériennes est fait :
- flore aérobie (Escherichia, Enterobactéries, Pseudomonas et autres germes)
- flore anaérobie (Enterococcus, Staphylococcus, Streptocoques, Bacillus)
- Mycologie (Candida albicans, Candida spp, Geotrichum, autres levures et moisissures)
- Autres marqueurs : sang fécal occulte, pH, résidus d’amidon, graisses, protéines, et Elastase-&-pancréatique
Pour info, le «Florinscan Plus» (161 €) propose en plus : Calprotectine, Alpha-1-antitrypsine, ainsi que les IgA sécrétoires. Le Florinscan qPCR (119 €) analyse, en plus, les gênes de notre microbiote.
D’autres, comme le professeur Vincent Castronovo, préfèrent les métabolites urinaires : le «MOU» ou bien le DMI (dysbiose mycose intestinale) comme le nomme le laboratoire LIMS avec lequel il collabore régulièrement.
Ce qui est certain c’est que le Florinscan donne des indications sur les probiotiques les plus appropriés qui seront éventuellement à prendre : ça ne sera plus à l’aveuglette.
Probiotiques qu’il ne faut d’ailleurs pas proposer en première intention en cas deSIBO, ça ne fera généralement qu’empirer les symptômes du patient. Il faudra donc traiter le SIBO au préalable. Vous comprendrez mieux cette vision incontournable des choses en lisant le reste de l’article, et qui explique la déception d’un nombre élevé de personnes vis à vis des probiotiques.
Connaitre et traiter la flore pathogène du grêle.C’est en grande partie de la qualité de la flore que dépendl’état de l’intestin grêle, sujet que j’ai déjà abordé sur ce blog : notamment la porosité, ou hyper-perméabilité intestinale, source des intolérances et allergies alimentaires. Les médecins formés en micro-nutrition et les naturopathes s’y intéressent de près depuis un bon moment.
Tout aliment que nous absorbons s’y retrouve, et va servir à faire « tourner la machine » : procurer à nos cellules les nutriments dont elles ont besoin pour fonctionner. Encore faut-il que le bol alimentaire puisse être absorbé par le grêle, en recevant des aliments suffisamment digérés par les enzymes, acides et sucs digestifs dès la bouche, estomac, duodénum. De multiples causes sont en jeu : métaux lourds, stress et insuffisance d’acide chlorhydrique et enzymatique, aliments pro-inflammatoires, etc… Siles aliments sont mal découpés en fines molécules absorbables, ils vont fermenter. La consommation de sucre nourrit certaines souches bactériennes ainsi que les levures. Il va il y avoir une prolifération de bactéries et/ou de levures et/ou de parasites dans le grêle et/ou le colon. Tout cela contribue à des réactivations virales chroniques et la chronicité s’installe.
Mais les proliférations bactériennes intempestives posent un problème inattendu : certaines familles de bactérie secrètent de la hyaluronidase, une enzyme qui découpe nos tissus ! Surtout en cas de manque d’acide urique (l’acide urique est en fait un puissant antioxydant, nous protège nos tissus). Ainsi si l’on n’y prête pas garde, il se pourrait qu’on se fasse graduellement mangé de l’intérieur, au sens propre !
Au fur et à mesure de votre écoute des vidéos du Dr Donatini (cf l’introduction de cet article), vous allez ainsi peu à peu comprendre comment se met en place la genèse de la plupart des maladies et dégénérescences.
Tests respiratoires : mesurer les fermentations du grêle. Une flore pathogène, c’est une flore qui fermente là où elle ne devrait pas fermenter : c’est la «prolifération bactérienne de l’intestin grêle«, ou «SIBO» (small intestinal bacterial overgroth), terme que j’ai entendu parlé dès les années 2009 lors des formations de Bruno Lacroix, spécialiste en médecine fonctionnelle, organisées par le laboratoire Energetica Natura.
Il s’agit de populations bactériennes qui se développent anormalement dans l’intestin grêle. Normalement la fermentation c’est dans le colon, et très peu dans le grêle, qui est avant tout un lieu d’activité enzymatique et d‘absorption : entérokinases venant parachever l’actions de : amylase salivaire, acide chlorhydrique et pepsine + malaxage de l’estomac, bile, nombreux enzymes pancréatiques. Rappelons que le milieu gastrique est sensé être bien acide et le milieu duodénal bien alcalinisé.
Les fermentations sont par conséquent plus préjudiciables que ce qu’on avait l’habitude de dire, notamment en cas de polyamines : on s’auto-intoxique avec les composés secrétés par ces bactéries aux noms aussi évocateurs que putrescine ou cadavérine par exemple.
L’intérêt pour le SIBO est peu à peu devenu une évidence lorsqu’on a constater, dès le début des années 2000 la prévalence des ballonnements chroniques parmi les personnes qui souffrent du syndrome de l’intestin irritable (IBS : Irritable Bowel Syndrome) :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15316000.
Faire un test respiratoire pour mesurer le SIBO
Pour simplifier les choses on peut affirmer qu’il existe actuellement deux méthodes différentes pour effectuer des tests respiratoires :
- En milieu hospitalier (ou laboratoire d’analyses médicales) avec différents appareils plus ou moins pertinents : cf l’article Ou faire un test respiratoire en France ?
- Avec le MX6 de GazDetect que proposent la plupart des praticiens ayant suivi la formation du Dr Donatini.
Avec cet appareil on peut mesurer essentiellement 5 types de composés organiques volatils (COV) :
– l’hydrogène (H2)
– le méthylacétate, ou Ethylacétate : le plus acidifiant de tous (sorte de vinaigre), propice entre autres aux candidoses.
– l’isobutylène
– l’hydrogène sulfureux (H2S) : très rare, indique un état inflammatoire (putréfaction)
– monoxyde d’azote (NO)
L’hydrogène est le signe d’un excès de bactéroïdetes (en opposition aux firmicutes) et de sucres rapides.
Le méthylacétate :si élevé : >7 ppm): malabsorption (grêle ou pancréas)
Si < 2,6 ppm environ : méthylacétate consommé = flore consommatrice d’acide gras à chaîne courte (peut être le signe de la présence de mycobactéries)
L’examen à l’échographe est à promouvoir. Il donne des renseignements sur la vidange gastrique et autres stases, sur le frein iléal, etc…
En pratique, dans cette approche, on mesure essentiellement l’hydrogène et méthylacétate.
Concernant le méthylacétate (ou Ethylacétate très exactement, démontré par spectrométrie de masse).
Leméthane, que les spécialistes américainsdu Sibo mesurent n’est plus mesuré par le Dr Donatini car il correspond à la constipation chronique. Mais c’est trois COV (composés organiques volatils) correspondent aux trois entérotypes qui existe chez l’être humain (cf les videos du Dr Donatini citées en début d’article).
Il est évident que dans un futur proche on mesurera d’autres COV, ce qui apportera d’autres renseignements sur l’état de notre santé. On devrait mesurer de façon systématique ce qui se passe dans notre tube digestif notamment via l’échographie, précieuse pour apprécier notamment les différentes stases et reflux dans les différentes parties du grêle et l’épaisseur des muqueuses. A mon avis les médecins seraient bien surpris de ce qu’ils constateraient ! Je ne vois pas très bien comment on peut avoir une santé robuste avec des stases dans le grêle.
Il faudra bientôt changer l’adage «on a l’âge de nos artères» en «on a l’âge de nos muqueuses» !
L’état de nos muqueuses reflète en partie l’état de notre environnement : elles sont en lien direct avec l’extérieur, et on pourrait dire que le tube digestif est à l’extérieur de soi (on ne se fait pas d’incision pour s’alimenter !). Les muqueuses digestives représentent ainsi la frontière entre l’interne et l’externe. Le microbiote a une origine terrienne : tout légume possède les bactéries sélectionnées par la terre d’où il provient. De même un enfant qui vit dans un appartement ou dans une maison possédant un jardin n’aura pas tout a fait le même biote. De même si c’est un environnement pollué ou non.
Le thérapeute en quête de causalité devra partir à la recherche de «quel type d’atteinte du milieu digestif» il a affaire : est-ce un souci plutôt mécanique et d’atonie (là l’échographe donne de précieux renseignements), de biofilm résistant, de diversité de la flore buccale, du grêle, du colon, présence de virus, de parasites ?
Le «tout probiotique» a vécu : il est temps d’approfondir le type de dérèglement digestif de la personne qui consulte, et s’intéresser davantage à l’étatet le milieu des organes qui précèdent le colon.
Détection. Pour savoir si vous fermentez à l’hydrogène ou au méthylacétate, on utilise un appareil capable de mesurer de façon extrêmement fine ce que contient le souffle expiré : c’est le « test à l’hydrogène expiré » (il n’est plus indispensable de faire doser l’indoxyle sulfate par exemple) qui mesure les COV produits par l’intestin, qui rejoignent les poumons via la circulation sanguine.
On utilise un appareil aux performances techniques reconnues: le MX6 de la société GazDétect
(http://www.gazdetect.com/pdf/industrie/location_detecteur_gaz/location_detecteur_gaz_mx6-cov.pdf ).
Il s’agit d’une petite révolution dans le monde de la gastro-entérologie, qui fait son apparition en France depuis quelques années. Un article paru le 17/10/2012 dans Le quotidien du médecin, évoque le test de l’hydrogène expiré dans le diagnostique de la malabsorption du lactose.
Pour réaliser ce test : il se passe en deux temps : on souffle une première fois (être à jeun d’au moins 7 ou 8 h), puis on absorbe du lactulose (glucose non digestible), ou bien on mange une galette de riz avec de la confiture, puis on souffle à nouveau 1 h et demi à 2 h après. Si le praticien fait le test complet, il faut par conséquent prendre ses dispositions car la consultation se fait en deux temps.
Hydrogen breath test : c’est la terminologie utilisée par les gastro-entérologues et nutritionistes des pays anglo-saxons.
En fonction du niveau de fermentation, on vaen déduire des indices sur l’état de la flore intestinale.
En fonction du type de fermentation, il seraproposé des compléments alimentaires afin de contribuer à assainir la flore, mais également certains médicaments et des conseils d’hygiène alimentaire.
Remarques :
1) le père des tests respiratoires est le professeur Maximilian Ledochowski de l’Université d’Innsbruck en Autriche. Sa principale publication est, par chance, accessible sur le net :
3) La détection par l’air expiré n’en est qu’à son tout début et il est très probable qu’on va en entendre parlé de plus en plus grâce à des appareils plus perfectionnés que le GazDetect. Elle fera parti probablement d’ici quelques années d’une approche de médecine préventive de tout premier ordre.
Les champignons médicinaux.Le Dr Donatini s’est intéressé aux champignons médicinaux dès 1994. C’est à cette époque que les premières études scientifiques sur leur intérêt thérapeutique sont publiées dans quelques revues prestigieuses.
Son premier livre sur la mycothérapie parait en 1999, le plaçant comme un des premiers chercheurs français de ce niveau à s’y intéresser. Un nouvel ouvrage, Les champignons comestibles, aliments d’avenir(Ed. du Dauphin), co-écrit avec Jean-Marie Samori, est paru au printemps 2014. Ce livre s’adresse avant tout aux praticiens de santé, qui y trouveront les bases scientifiques et un certain nombre de cas cliniques, montrant entre autres l’intérêt des mycellia poussés sur la seconde écorce (aubier) de certains arbres : saule, bouleau, tremble.
Rappelons que les écorces sont particulièrement riches en polyphénols, tels que quercétine, apigénine, lutéoline, etc…
Cf ce remarquable article paru dans Nexus, généreusement mis en accès libre, sur les étonnantes capacités des mycellia :https://www.nexus.fr/wp-content/uploads/2014/12/Mycelium_NEXUS94.pdf
Remarque : les fibres du mycellium participent à l’acheminement des huiles essentielles d’être amenées jusqu’au grêle : on évite ainsi la barrière gastrique et l’hépato-toxicité des huiles essentielles, d’autant que le dosage est très faible.
Les principales huiles essentielles utilisées, en association avec Laetiporus, sont :
- Origan + Cannelle + clou de girofle
- Citron gingembre arbre à thé (Tea tree)
- Thym + menthe poivrée
Il est également proposé d’autres champignons médicinaux, par exemple ceux possédant des propriétés anti-virales et immuno-stimulantes ou immuno-modulantes, en particulier :
- Ganoderme lucidum
- Coriolus versicolor
- Shiitaké (attention à son utilisation !)
- Maitaké (action immunostimulante + sur la résistance à l’insuline)
- Phellinus linteus (particulièrement intéressant dans la porosité)
- Hericium erinaceus (attention : contre-indiqué en cas de Fibromyalgie)
- Hypsizygus marmoreus
- Polyporus umbellatus (avec ses nouvelles propriétés découvertes de stimuler l’action des cellules souches au niveau des muqueuses digestives)
Cette stratégie de nutriments thérapeutiques ne cesse d’évoluer et de se perfectionner.
Intelligence des arbres
Impossible de ne pas dire un mot sur les dernières recherches sur l’intelligence des arbres, qui vivent en profonde symbiose avec les champignons, qui, à leurs racines, effectuent des échanges biochimiques très élaborés leur permettant d’absorber certains nutriments du sol.
A lire ou à voir :
- La symbiose mycorhyzienne :https://clesdesante.com/symbiose-mycorhyzienne-et-endobiote-des-racines-et-des-champignons/
- Reportageremarquable sur l’intelligence des arbres et les phytoncides de ENVOYE SPECIAL :https://www.youtube.com/watch?v=eh6rnaqSPto&feature=youtu.be
- L’intelligence des arbres, le film :
Foie et vitamine D.Il faut savoir que les fermentations intestinales se transforment en mauvaises graisses. Si la situation perdure elles vont se déposer dans l’abdomen et dans le foie : on parle alors de « foie gras » ou stéatose hépatique, et de graisse viscérale. C’est plus sérieux que ce qu’on pense car cela va entraver le bon fonctionnement du foie et cela va l’empêcher d’absorber correctement la vitamine D (vitamine liposoluble), et bien d’autres conséquences sur le système immunitaire et le statut inflammatoire chronique (LPS : lipopolysaccharides).
On sait aujourd’hui le rôle fondamental de la vitamine D dans la quasi-totalité des paramètres de santé, et notamment dans l’immunité (jonctions serrés). Ainsi une forte fermentation chronique associée à un faible statut en vitamine D est la porte ouverte à un affaiblissement immunitaire.
Avoir une immunité faible, c’est prendre un risque inconsidéré. Certes l’immunité se dégrade de façon graduelle : elle passe d’un statut Th1 (immunité forte, à cellules natural killers) à un statut Th2 (allergies), puis évolue vers le Th17 (auto-immunité).
Ainsi la stratégie du Dr Donatini est de ralentir l’affaiblissement immunitaire, puis de l’inverser en favorisant la voie TH1.
TH = lymphocytes T helpers (auxiliaires), intermédiaires de la réponse immunitaire. Le système immunitaire est plus fragile que ce qu’on croit. Chaque infection peut laisser des traces.
Contaminations virales. Certains virus, comme Herpès simplex ouEBV (Epstein-Barr virus) dit «silencieux», ne sont pas si silencieux que ça et s’avèrent délétères sur le système immunitaire, CMV (cytomegalovirus) et HPV (Human papillomavirus) sont également problématiques : ils se détectent par la technique de laboratoire PCR (polymérase chain reaction) en prélevant un peu de salive.
On comprend peu à peu le rôle de ces viroses chroniques dans ce que l’on pourrait nommer «syndrome d’inflammation chronique» et l’auto-immunité :
Schématiquement :
– Mycelium de champignon poussé sur écorce d’arbre, huiles essentielles (thym-menthe) : pour la fermentation à hydrogène et maux de ventre
– Mycelium de champignon poussé sur écorce d’arbre, huiles essentielles(origan-cannelle-clou de girofle) : pour assainir la flore buccale et agir sur les souches bactériennes inflammatoires.
– Mycellium de champignons poussé sur écorce d’arbre, huiles essentielles (citron Gingembre Arbre à thé) : pour la fermentation à méthylacétate («vinaigre»).
Ces mycelia contiennent des quantités minimes d’huiles essentielles et ne posent donc aucun souci de toxicité due aux huiles essentielles. On s’abstiendra en revanche durant la grossesse, comme toutes les autres supplémentations quelles qu’elles soient. En cas de doute, demandez conseil à votre praticien.
– En cas de contamination virale ou d’immunité faible, on recommandera Ganoderme lucidium et/ou Coriolus versicolor, actifs sur la voie des TH1 (cellules NK) ; ce sont parmi les 2 plus puissants immunostimulants de la mycothérapie, mais il en existe aussi d’autres comme Shitaké, Maitaké, Phellinus Linteus, Polyporus ou Hypsizygus marmoreus (Pleurote de l’orme) par exemple.
D’autres spécialistes de mycothérapie travaillent avec Agaricus Blazei, Cordyceps ou encore Agaricus bisporus, en bien d’autres.
– En cas d’atteinte des gencives et de parodontose: on conseillera l’utilisation avec un mélange spécifique, constitué de shitaké, héricium, laurier, origan. Excellent complexe pour de nombreuses personnes ! je connais des dentistes qui le recommandent activement.
Remarque importante : les champignons immunostimulants ne sont pas toujours à utiliser en première intention. Cela peut être un cas récurent d’échec. Il faut, dans de nombreux cas, d’abord baisser le niveau inflammatoire :
- réduire la dysbiose par une réforme alimentaire, et selon le cas, une supplémentation en enzymes digestives
- assainir la flore buccale (+ proliférations de levures et parasites)
- sport et transpiration : c’est l’une des principales clés lorsque le terrain est dégradé (stress oxydatif qui s’éternise, dégénère, aboutissant à Lyme, fibromyalgie, cancer ou auto-immunité)
- certains nutriments contribuent à baisser l’inflammation (par exemple : polyphénols ou autres antioxydants)
- drainage hépatique : parfois dans une seconde étape mais parfois incontournable
Réduire les cristaux d’acide accumulés dans l’organisme est, pour moi, une clé importante chez certaines personnes : cf mon article sur la désacidification:https://clesdesante.com/se-desacidifier-une-cle-essentielle-pour-baisser-linflammation-chronique/
La mycothérapie c’est passionnant et très vaste. Vu son efficacité sur le système immunitaire, on en parle de plus en plus. Pour en savoir plus, se reporter aux ouvrages suivants :
- Les champignons comestibles, aliments d’avenir (Ed. du Dauphin)
- Les virus, à l’origine des principales maladies d’aujourd’hui (Ed. du Dauphin) publié en octobre 2017
- et les nombreuses publications dont certaines de grande envergure, disponibles sur PubMed.
Ce dernier livre sur les virus donne toutes les explications nécessaires pour comprendre cette approche très innovante. La lente dégradation de notre terrain immunitaire, après plusieurs générations de vie citadine, amène une réactivation de virus chroniques,impliqués dans les infections froide et la chronicité de l’inflammation de bas-grade, sujet très souvent abordés par les chercheurs du monde entier (en France, notamment par les professeurs Vincent Castronovo et Olivier Coudron, pour ne citer qu’eux, qui forment une génération entière de médecins formés à la médecine fonctionnelle / orthomoléculaire, largement basée sur la micro-nutrition).
Le Dr Donatini apporte, de son côté, en tant que praticien pragmatique et clinicien, un certain nombre d’astuces pertinentes, pour évaluer l’état du patient.
– En cas de foie gras (stéatose hépatique), ce qui est très courant (chez les personnes qui fermentent depuis longtemps), rajouter des draineurs cholagogues.
Echecs et déception de l’approche du Dr Bruno Donatini.Comme toute thérapeutique, cette méthode ne réussit pas chez 100% des personnes.On lit ça et là des internautes déçus. C’est une très bonne chose que de partager ! De mon côté j’ai rencontré un nombre relativement important de personnes améliorées. Se contenter de faire une cure de mycellium sera généralement insuffisant. Baisse l’inflammation chronique doit passer par toute une stratégie globale.
Ce que j’ai remarqué c’est que, en général, les personnes améliorées par une thérapeutique, dans leur grande majorité, ne prennent pas le temps de témoigner sur internet. Il faudra peut être créer des outils de recueil de témoignages ou d’évaluation ? D’autre part, il conviendra de prendre en compte les évolutions récentes (cf ci-dessous : «plusieurs étapes»). Je dirai que l’approche du Dr Donatini est en train d’atteindre, en 2018, son âge de maturité. Toute l’approche a atteint un niveau de cohérence inégalé jusqu’à présent, et de nombreuses publications scientifiques viennent presque chaque apporter un peu d’eau à son moulin. Si vous n’avez pas été améliorée par son approche, je vous propose de vous poser ces questions :
1- avez-vous bien suivi les recommandations du praticien ? (avec le cas échéant une diminution des dosages)
2- avez-vous suivi ses recommandations suffisamment longtemps ?
3- Le praticien a-t-il été formé récemment ? ou bien se met-il à jour régulièrement ? (j’écris cette phrase en revenant d’une journée d’approfondissement organisée le 27/10/2018 à Reims)
Agir de façon efficace sur le système digestif n’est pas une mince affaire puisqu’il est probablement le système le plus complexe de notre corps. C’est bien la raison pour laquelle le Dr Donatini insiste autant sur l’importance de l’utilisation des outils de mesure.
Pour bien comprendre la méthode et toute sa portée, reportez-vous au livre sur les Virus.
Remarque : lorsqu’on écoute les spécialistes du SIBO aux USA les traitements proposés sont basés sur les plantes anti-microbiennes, les prokinétiques et le «régime élémentaire» (aliments très assimilables) : voir par exemple le SIBO SUMMIT du Dr Allison Siebecker en octobre 2017. Des protocoles composés de plusieurs étapes sont presque toujours proposés.
Plusieurs étapes.Les champignons médicinaux ne doivent pas être systématiquement employés en première intention. «Dans de nombreux cas, il faut prêter attention à bien assainir au préalable la flore buccale et gastro-duodénale et favoriser la vidange gastrique par divers procédés naturels» explique volontiers le Dr Pierre Chapelle, médecin généraliste de la région Bruxelloise rompu à cette approche.
Un plan en plusieurs étapes devrait être élaboré ; il ne faut pas griller les étapes sans quoi cela pourrait ne pas fonctionner.
Schématiquement il y a deux grandes phases :
- Phase anti-inflammatoire : baisser l’inflammation (sport, gestion du stress, changements alimentaires, combler quelques carences (au minimum la vitamine D jusqu’à atteindre un taux de 60 ng minimum), aliments bio puisque riches en polyphénols), nettoyage buccal, et dans certains cas drainage hépatique. Le thérapeute doit chercher le meilleur outil pour stimuler les forces d’auto-guérison le mieux adapté.
- Phase immuno-stimulante : plantes, huiles essentielles à très faible dose, médicaments et surtout champignons médicinaux ayant une activité antivirale reconnue seront employés afin, notamment, de baisser la réactivation des virus chroniques.
- Un préalable : la vidange gastrique :https://clesdesante.com/ameliorer-la-vidange-gastrique-traiter-enfin-le-reflux-gastro-oesophagien/
Retrouver une bonne vitalité. La dysbiose intestinale n’arrive pas par hasard. Les organes digestifs ont perdu une partie de leur vitalité. Il faut reprendre contact avec les «forces de vie» qui sommeillent en nous, qui ont été négligées. Remonter son «terrain».
Ce ne sont pas les probiotiques qui vont redonner vos forces de vie ! Il pourront tout au plus contribuer plus ou moins à rétablir l’équilibre bactérien, mais sans une vitalité organique retrouvée, cet équilibre pourra n’être que temporaire. Si les bactéries ingérées ne correspondent pas à votre terrain, elles ne pourront pas se fixer. C’est évident. Et de toute manière il vaut mieux faire mesurer dans une analyse sanguine (laboratoire LIMS-mbnext) si vous avez un polymorphisme de «FUT2 non sécréteur» car dans ce cas les probiotiques ingérés ne peuvent que très peu adhérer à votre muqueuse.
Un nombre croissant de chercheurs s’aperçoivent qu’il vaut mieux, dans de nombreux cas, apporter des prébiotiques, capables de faire croître les bonnes bactéries, à commencer par les amidons résistants (impliqués dans la croissance des souches bactéroides, au détriment des souches firmicutes).
Il en va de même pour toute thérapeutique d’ailleurs. Même chose avec les métaux lourds : ils seront moins délétères et moins impliqués dans le ralentissement enzymatique de vos muqueuses à partir du moment où vous aurez réussit à revitaliser vos organes. Cf mon article sur la revitalisation : :https://clesdesante.com/dysbiose-intestinale-et-sibo-comment-revitaliser-vos-organes-digestifs/
La gestion du stress est un incontournable dans la santé durable du système digestif. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à se faire accompagner. Rencontrer puis fréquenter des personnes à qui on rêve de ressembler est un des grands secrets du changement.
Apprendre à ralentir son rythme de vie, également, contribuera à stimuler nos forces d’auto-guérison.Parfois, cependant, c’est tellement ancré, notre terrain est tellement fragilisé, qu’une aide mécanique extérieure est bienvenue, comme par exemple les appareils qui sont mis en avant par le professeur Bruno Bonaz, permettant de stimuler le nerf vague :
Le neurostimulateur tens eco 2, ou bien Urostim 2, sur lequel on peut brancher une petite électrode auriculaire, permet de stimuler le nerf vague dans l’oreille gauche, et ainsi de retrouver peu à peu un confort de vie inespéré.
Conseils divers, nutrition, cuisson
– DFN. Pour commander les produits DFN : veuillez vous adresser au médecin ou praticien que vous avez consulté (liste disponible sur le site de l’ECIM ou auprès de foret-nature@orange.fr). Pour info Mycoceutics est fermé depuis bien longtemps.
– Vitamine D. Ne pas omettre l’importance d’unesupplémentation en vitamine D, particulièrement important pour le système immunitaire. Par exemple, en pharmacie : Zyma-D gouttes ou Dédrogyl, ou sur internet, Bio-D-Mulsion est bien, et de très nombreux autres labos, ou encore de l’huile de foie de morue.
– Enzymes. Si on soupçonne une «faiblesse» digestive (maigreur, fatigue), il est courant de constater une insuffisance en enzymes pancréatiques. La digestioncomplète du bol alimentaire nécessite un fonctionnement minutieux de l’estomac, du duodénum et du début du jéjunum. Une quantité suffisante d’enzymes pancréatiques (amylase, protéases, lipase, etc..) est indispensable. Ce travail est d’autant plus essentiel que la troisième partie du duodénum (D3) se rétrécit et ne constitue parfois plus qu’unorifice étroit, appelé la pince aorto-mésentérique. Les aliments peuvent facilement être refoulés à cet endroit. Il est donc impératif que la digestion du bol alimentaire soit très avancé, voir quasiment fini, au niveau D3. Le gluten moderne peut contribuer à boucher cet orifice.
Présence de métaux lourds. S’il y a un soupçon d’intoxication aux métaux lourds (nombreux amalgames dentaires et/ou sur-vaccination, etc…) : le Dr Donatini n’en fait pas une priorité, et tendra à demander un examen fiable.La dysbiose est toujours prioritaire, ne serait-ce que parce que le différentiel électrique entre l’estomac et le duodénum en cas d’inflammation est une des causes de captation des métaux lourds.
N’oublions pas qu’un bon microbiote est un microbiote capable de détoxiquer la plupart des poisons. C’est également un microbiote capable de synthétiser un nombre certain de nutriments (vitamines B et K, omega 3, etc…).
Ostéopathie. Lorsqu’un organe est «ankylosé» depuis longtemps, il faut pouvoir le mobiliser, l’aider à se drainer et à re-fonctionner. Se faire suivre par un bonostéopathe, éthiopathe ou chiropracteur est une autre clé incontournable de la santé digestive. Certains ostéopathes sont spécialisés en ostéopathie viscérale.
Les Probiotiques ont une action éphémère. Le Dr Donatini ne considère pas les probiotiques comme une solution thérapeutique durable. En fait il n’est pas toujours judicieux d’apporter de nouvelles bactéries, surtout en cas de ballonnements chroniques et de mauvaise vidange gastrique. Etant donné qu’il y a des stases dans le grêle, rajouter des bactéries ne fera qu’empirer la fermentation. Il convient avant tout d’assainir les populations malveillantes qui prolifèrent, on constate de meilleurs résultats. Et revitaliser les organes digestifs (+ s’intéresser à la thyroïde) .
D’ailleurs les spécialistes américains du SIBO ne mettent jamais de probiotiques dans leurs protocoles.
En fait les probiotiques actuels ont été sélectionnés pour leur action bénéfiques pour la flore, certes, mais avec une obligation de non adhérence aux muqueuses digestives. C’est ce que les autorités de santé ont exigé des industries des probiotiques. «Par prudence». C’est ce qu’a confirmée le Dr Françoise Le Vacon, spécialiste des probiotiques et de leur génome, co-créatrice de Biofortis, lors d’une formation sur le microbiome (les gênes du microbiote) organisé à Paris le 25/05/2018. La science des bactéries, et des germes en général, étant un domaine complètement nouveau, les autorités de santé ont préféré jouer la carte de la prudence. Du coup, les probiotiques ont une action éphémère sur votre microbiote, par définition. Cela devrait cependant changer avec les nouvelles générations de probiotiques, qui auront un pouvoir d’adhérence plus important, et auront également une plus grande spécificité (sur telle ou telle pathologie). Les études cliniques sont en cours.
Bactéries opportunistes. Le but universellement recherché par tous les spécialistes de la santé intestinale est de contribuer àbaisser l’inflammation chronique (low grade inflammation),source de «tous» les maux.
La dysbiose, c’est un déséquilibre dans la composition des grandes familles de bactéries. Ce qui laisse libre cours à la prolifération de certaines souches opportunistes, comme propioni bacterium acnes, par exemple, dont on retrouve la présence dès la bouche. Le message est donc de s’intéresser aux organes de la digestion haute : bouche, estomac, duodénum.
Les Biofilms résistants.Les bactéries pathogènes sont très intelligentes : elles se créent une sorte de carapace protectrice : on parle de biofilms résistants, parfois très performants : même les antibiotiques ne peuvent rien contre ces biofilms, et c’est l’un des phénomènes de la très inquiétante monter en puissance de l’antibiorésistance. Ce serait l’une des explications de la difficulté de traiter certaines candidoses, ou les infections à répétition, comme certaines infections urinaires.
De même ces biofilms ne sont que très peu impactés par les «bonnes bactéries» des probiotiques.
Il faut dans ce cas là une autre stratégie. Les huiles essentielles semblent intéressantes, encore faut-il qu’elle parviennent jusqu’à leur cible. D’autres stratégies existent : certains auteurs citent l’intérêt des enzymes protéolytiques tels que cellulase, bromélaïne ou papaïne, qu’il faudrait dans certains cas utiliser en début de traitement. D’autres chercheurs parlent de complexes de nutriments à base de psyllium qui seraient capables de «décoller» ce qu’ils appellent les «plaques mucoïdes» encombrant notre intestin, d’autres d’hydrothérapie du colon, etc…).
A préciser : une irrigation du colon ne changera en rien la composition de votre flore intestinale. Cela peut cependant être intéressant dans certains cas de constipation chronique ou de candidose récalcitrante.
Un cas où les probiotiques sont indiqués : lors de diarrhée prolongée (chez une personne qui ne fermente pas).
Sur les forums américains dédiés au SIBO, on lit parfois des témoignages positifs à l’utilisation de probiotiques à base de «spores» : à creuser !
Mais alors comment ré-ensemencer sa flore intestinale ?Lors d’une conférence donnée le 17/02/2016 à Paris, le Dr Donatini a expliqué que le meilleur allié de la flore, c’est «l’endobiote» : les endobactéries et endomycorhizes (mycellia) présents dans les légumes ayant poussés dans une bonne terre (riche en humus) : ils alimentent et renforcent notre biote, ou flore intestinale. L’ouvrage de Jean Garbaye La symbiose mycorhizienne explique ce miracle de la nature qu’est la symbiose des mycellia avec les racines des plantes. Il faut savoir que c’est ce qui a permis l’apparition des arbres il y a environ 450 millions d’années, car sans mycorhyse il n’y a pas de synthèse de lignine. De magnifiques photos illustrent ces mycorhizes.http://www.quae.com/fr/r3098-la-symbiose-mycorhizienne.html
Argent colloïdal. Attention à ce puisant désinfectant ! Il est traditionnellement utilisé comme désinfectant de surface ou cutané : il agit comme un antibiotique : il a un impact sur les germes pathogènes mais également sur les bonnes bactéries…. A utiliser avec parcimonie donc…
Le Dr Donatini observe : «on voit ainsi arriver au cabinet des personnes (qui ont pris de l’argent colloïdal durant une longue période) qui sont quasi faméliques : elles ont brûlé leur muqueuse du grêle» a-t-il précisé le 18/02/2016 lors d’une conférence à Paris (Website: desmauxetdesmots.com). Cela peut ainsi devenir dramatique : arrêtons cette mode de consommer par voie interne de l’argent colloïdale à tout va : on ne sait pas trop l’impact que celaa sur notre microbiote. Un certain nombre d’études (cf le site PubMed) montrent clairement la toxicité des excès de particules fines d’argent.
L’argent colloïdala en revanche montré son intérêt dans certaines situations de surinfection (notamment dans certains dispensaires africains), mais ça ne signifie pas qu’il faille en faire un allié régulier: «un bon biote ça se cultive comme on cultive un jardin intérieur et c’est avant tout avec une alimentation saine et des légumes bio».
L-Glutamine. Dans les cas de porosité, on conseille souvent cet acide aminé, capable de nourrir les entérocytes affaiblis. On préférera éventuellement la citrulline, un «pré acide aminé» (précurseur de l’arginine, antioxydant et marqueur non invasif de la fonctionnalité intestinale) intéressant pour son action de précurseur du NO (monyde d’azote) qui possède antivirale.
Tant que la prolifération bactérienne et surtout virale n’est pas résolue, l’intégrité de nos tissus peut subir des atteintes, notamment sous l’influence de la hyaluronidase, une enzyme qui est capable de «découper nos tissus» (puisqu’elle détruit l’acide hyaluronique de nos tissus).
Conseils nutritionnels : alimentation hypotoxique
1) Limiter drastiquement lait et laitages, à cause de leur action pro-inflammatoire ; on peut se permettre en revanche des yaourts au soja (occasionnellement) ; A éviter complètement : le lait UHT. Il faut savoir qu’un fromage affiné de plus de 5 mois n’a presque plus de lactose. Préférez les fromages de pâturage / montagne (et plutôt de brebis et chèvre si vous avez un foie sensible).
Rappel des aliments riches en calcium : graine de sésame, brocoli, persil, wakamé, amande, figue sèche, cacao cru, jaune d’oeuf, épinards et autres légumes verts ;
2) Gluten moderne : à bannir ! le gluten moderne en excès se comporte comme une sorte de colle (et peut littéralement boucher le duodénum). En cas de maladie caeliaque bien entendu même le gluten des blés anciens sera à éviter.
Pour moile gluten c’est l’arbre qui cache la forêt : le vrai problème c’est le blé moderne lui-même et certains suggèrent de parler plutôt de «Frankenblé» : il a été muté(à 43 chromosomes, cf le livre de Julien Venesson qui répertorie de nombreuses études scientifiques sur le sujet), contient 3 fois plus de gluten que le blé ancien, pousse sur les terres de plus en plus appauvries et donc uniquement à l’aide d’engrais (cf les travaux de Lydia et Claude Bourguignon), copieusement arrosés de pesticides dont certains bien plus dangereux que ce qu’on croyait (glyphosate + adjuvants 100 fois plus toxiques que le glyphosate !! selon le professeur Gilles-Eric Séralini) et enfin encore aspergé de pesticides divers dont des anti-rongeurs pour la conservation des grains : bon appétit !
Les principales céréales sans gluten : sarrasin, millet, riz, quinoa. Ce qui ne signifie pas qu’elles soient toutes digestes et conseillées pour tous. Par exemple un nombre non négligeable de personnes ne supportent pas le quinoa.
3) Eviter les FODMAP (glucides fermentescibles) en cas de maux de ventre, notamment ceux considérés comme très fermentescibles (point rouge dans la liste, voir sur ce blog). Les plus connus sont la plupart des légumineuses, des choux et des fruits, mais se reporter à la liste est ce qu’il y a de plus simple. Eventuellement faire cuire ces légumes en plusieurs eaux (blanchir 3 mn) : choux, oignons, etc… la première eau emporte certains glucides fermentescibles.
4) Limiter les desserts, ils favorisent les fermentations et le ralentissement gastrique ; reporter à 17h, loin du repas, ou alors se contenter d’une petite «note sucrée» en guise de dessert. A limiter fortement en cas de candidose (cf le régime cétogène non strict et éviter de l’observer sur une longue, sauf exception).
5) Protéines carnées : privilégiez volailles (toutes), poissons et certains crustacés, oeufs si tolérés. Elles sont pourvoyeuses d’acide urique, l’un des plus puissants protecteur de nos tissus (il faudra bien sûr également éviter l’excès).
7) Action anti-inflammatoire reconnue : curcuma + poivre ou gingembre (attention à l’excès de curcuma pour les personnes qui fermentent au méthylacétate et vidangent mal)
D’une manière générale le gingembre est un condiment utile ; le citron aussi est bénéfique pour la digestion, tout comme les graines de fenouil, anis et cumin. Camomille, basilic et menthe poivrée peuvent être utiles en cas de spasmes.
8) méfiez vous des excès de fruits, riches en fructose (en particulier abricots, pastèque, pommes crues, etc… voir la liste complète des Fodmap sur ce blog) car cet excès sature les récepteurs membranaires (membrane cellulaire) du glucose, enparticulier ceux du foie (risque de stéatose, même si ce risque est limité et concerne avant tout les excès de jus de fruits ou de fructose rajouté : http://www.lanutrition.fr/les-news/le-fructose-ajoute-transforme-le-foie-des-enfants-en-foie-gras.html) ; il est à noter que les gros consommateurs de fruits présentent souvent un taux de méthylacétate assez élevé lors des tests respiratoires).Ainsi la consigne est plutôt à la modération (et non la suppression) : surtout en hiver (tout simplement par ce que j’estime que ce n’est pas très naturel de se bourrer de fruits l’hiver). Privilégier les compotes sans sucre rajouté (en magasin bio : les purées de fruits, il en existe même à la myrtille).
Videos du Dr Donatini
1) Extrait de conférence au congrès de Reims
2) Autres videos :
Alimentation et fermentations : le faux problème de l’équilibre acido-basique : le souci vient avant tout de l’inflammation ; cf l’article issu de la conférence du Dr Donatini au congrès des thérapies quantiques Reims le 19/11/2012 : lien
DIVERS
Comment suivre une formation avec le Dr Bruno Donatini ?s’adresser à l’ECIM : European College of Integrative Medicine : http://ecim.pro/European-College-of-Integrative-Medicine.html
Pour les passionnés anglophones du SIBO : video du Dr Allison Siebecker sur les tests respiratoires, principal outil du diagnostique du SIBO.
Allison Siebecker est l’une des spécialistes les plus reconnues du SIBO aux USA, animatrice du site www.siboinfo.comet créatrice du SIBO SOS SUMMIT en octobre 2017 :
https://sibosos.com/series-ii/allison-siebecker-sibo-fundamentals-testing/
Explications du Dr Siebecker sur le SIBO : http://www.townsendletter.com/FebMarch2013/ibs0213.html
Conseils personnels du blogueur:
1) Evaluer si l’on a une sécrétion suffisante d’acide chlorhydrique (HCL) dans l’estomac peut parfois s’avérer utile : cette approche en vogue outre-atlantique fait de plus en plus d’émules en Europe : la formation avec Bruno Lacroix que j’ai suivi il y a plusieurs années, regorgeait d’informations sur cette approche : le stress, l’hyperactivité chronique, l’hypothyroïdie (souvent «frustre») contribuent à créer une «hypochlorhydrie» : en gros, la digestion est mal partie puisque l’HCL c’est, avec la salive, le tout début de la digestion (notamment des protéines : l’HCL est le précurseur de la pepsine). L’hypochlorhydrie entraîne : faiblesse de sécrétion de pepsine, mais également de bile et d’enzymes pancréatiques. Rappelons que la bile et les enzymes pancréatiques sont la garantie de :
- une bonne digestion (découpage des molécules)
- l’alcalinisation du processus digestif (dès le duodénum puisque c’est leur lieu d’arrivée, via notamment la production de bicarbonate par le pancréas).
Pour moi il y a un lien évident entre l’hypochlorhydrie et la prolifération bactérienne au méthylacétate, et donc l’acidification du grêle (= la fameuse «acidose» des naturopathes). Conclusion : il faut un estomac sain et bien acide (Ph proche de 2) pour garantir un grêle alcalin.
Remarques : vous ressentez une «acidité» gastrique et des brûlures d’estomac : vous souffrez de gastrite ! C’est le résultat de reflux et de mauvaise vidange gastrique chronique. Cette façon de voir les choses est donc très lourde de conséquences : ça remet en question la pertinence de la médication aux IPP au long cours dans de nombreux cas !
Il faut donc apprendre à assainir le milieu gastro-duodénal, et à redynamiser les organes de la digestion (décontaminer).
Pour schématiser dans le mode de vie moderne : si vous mangez sucré (petit déjeuner français ou pain blanc / pâtes blanches et desserts + graisses cuites) matin et midi et que vous restez toute la journée assis sur une chaise, ça va macérer dans le tube digestif. Si cette fermentation devient chronique, un ralentissement global des organes digestifs va s’installer et le cercle vicieux qui va avec : fermentations et proliférations /atonie des muqueuses (que l’on peut mesurer à l’aide d’un échographe).
Ne pas oublier l’importance de :
- mastiquer (manger dans le calme)
- reposer de temps en temps le tube digestif (au début prendre l’habitude de dîner très tôt ; dès que des améliorations se font ressentir, vous pouvez peu à peu vous orienter vers sauter un des 3 repas 1 à 2 fois par semaine, puis d’augmenter graduellement ; certaines personnes finissent par pratiquer lejeûne intermittent et en retirent de très grands bienfaits)
- de ne pas grignoter entre les repas : ça empêche le CMM de phase 3 (Complexe Moteur Migrant) de se faire : environ toutes les 2 heures, un balayage musculaire se fait de l’estomac jusqu’à la fin de l’intestin afin de réaliser un nettoyage interne : cela se fait à la seule condition que l’estomac soit vide. Donc grignoter souvent entre les repas peut s’avérer catastrophique sur le long terme.
- Pour information les fonctions activité physique ettranspiration est fondamentale à comprendre dans la vidange gastrique.
2)Alimentation variée et régime FODMAP : c’est un des principes d’éducation de notre système digestif : tout porte à croire que nous sommes fait pour avoir une alimentation variée : les tests des intolérances alimentaires pointent systématiquement les aliments que l’on consomme très souvent ; même entre le déjeuner et le dîner, ne consommez pas les mêmes plats…
Précisons que les intolérances alimentaires sont la conséquence de la porosité intestinale, et non l’inverse. Les tests d’intolérances (réactifs aux IgG sont par conséquents intéressants mais pas indispensables – de plus en plus d’auteur remettent en question la fiabilité de ces tests, dont par exemple le Dr Philippe Fievet, auteur de «Intestin-carrefour-de-mon-destin.fr»). La solution n’est pas l’éviction ad vitam eternam des aliments qui ballonnent (Fodmap), car ça rend paresseux notre intestin. Le célèbre pharmacien biologiste André Burckel explique dans son ouvrageLe régime microbiote, comment favoriser la croissance des bonnes bactéries via l’introduction en douceur de certains aliments (une fois le microbiote assainit).
3) Crudités : àlimiter dans de nombreux cas de dysbiose : en excès ça peut irriter l’intestin ; il est éventuellement possible de les «décrudire» quelques minutes (idéalement à la vapeur douce)
4) ne pas oublier l’importance des bonnes graisses : à la fois insaturées (notamment omega 3) et saturées (et oui !) à «chaîne moyenne» comme l’huile de coco par exemple (sauf en cas d’hypersensibilité aux salicylates : cf l’approche de Taty Lauwers), dont on parle de plus en plus, ou encore la graisse de canard, l’huile d’olive ou le beurre de qualité (cru ou de baratte) et éventuellement clarifié. Attention cependant à la qualité et la quantité de gras / huile lorsque l’estomac et/ou le foie sont fragilisés. Bannir avant tout les graisses cuites et industrielles.
Selon le Dr Julia Ross (Libérez vous des fringales), une des astuces pour être moins attiré par le sucré : augmenter la consommation de protéines le matin. Selon mon expérience une supplémentation en chrome (ou en Berbérine) est parfois utile.
5)Une réforme alimentaire, vous l’aurez compris, est indispensable. Mais ça ne veut pas dire se priver de tout ! Il faut plutôt aller vers le bon sens une personnalisation de l’alimentation, notion bien présente par exemple en médecine ayurvédique.
Je suis certain que faire une enquête sur comment s’alimentaient nos arrières grand-parents nous apporterait de précieux renseignements.
Par ailleurs, la qualité des aliments est primordiale. A voir par exemple le livre de Taty Lauwers, cette auteure belge à la fois rigoureuse et pleine d’humour : Nourritures vraies, afin de s’alimenter à nouveau avec des «assiettes ressourçantes», et organiser sa semaine quand on est un «Jules» (personne très occupée qui a peu de temps pour cuisiner) avec Je débute en cuisine nature. Pour en savoir plus :http://farmidable.farm.coop/2017/10/taty-lauwers/
A savoir : Taty Lauwers est notamment l’auteure de «Canaris de la modernité» un livre dédié aux personnes souffrant d’hyper-sensibilités alimentaires multiples (dont les enfants hyperactifs). Depuis une dizaine d’années ce livre a aidé de nombreuses personnes à comprendre et surtout apprivoiser (partiellement) leurs hypersensibilités.
Hypersensibilités. On sait aujourd’hui que les hypersensibilités ne cessent de s’étendre, et l’on rencontre de plus en plus d’EHS (Electro-HyperSensitivity) et de MCS (Multiple Chemical Sensitivity), dont s’occupe entre autres le professeur Dominique Belpomme. Certains affirment que nous ne sommes qu’au tout début de ce qu’on appelle unepandémiemondiale. On observe presque toujours un système immunitaire perturbé, une mauvaise méthylation, une chaîne respiratoire mitochondriale grippée.
L’autisme, la fibromyalgie, la maladie de Lyme sont d’autres formes de «maladies toxiques» (on parle aussi d’infections froides). Judith Albertat, spécialiste de la maladie de Lyme, montre bien, dans son dernier ouvrage Lyme, les solutions naturelles, que cette pathologie est le résultat d’intoxications cellulaires répétées.
Le lien entre maladies émergentes et «toxiques» environnementaux n’est plus un mystère : cf l’article de René Trégouét, sénateur honoraire féru de science, sur le lien entre pollution de l’air et prévalence de pathologies chroniques ou dégénératives :http://www.rtflash.fr/pollution-l-air-comment-s-attaquer-racines-mal/article
Dans l’immense majorité des hypersensibilités, on mesure un SIBO à vinaigre assez élevé, ce qui signe un grêle abrasé. Le challenge sera donc de contribuer à régénérer la paroi du grêle, à commencer par vidanger l’estomac. Remarque : étant donné que la transpiration aide bien la vidange gastrique, on comprend donc pourquoi il y a autant de témoignages d’amélioration des symptômes, parmi les personnes qui souffrent de fibromyalgies et de la maladie de Lyme, en utilisant de façon assidue les saunas pliables (un sauna pliable est un sauna qui s’utilise à la maison et peut donc s’utiliser tous les jours). On peut très commencer à transpirer en se couvrant chaudement et en marchant à pas rapide durant plusieurs dizaines de minutes.
6)Réflexion sur les probiotiques. On pourrait considérer que la prise de probiotiques du commerce, chez certaines personnes, serait plus logique par voie rectale ? C’est ce que propose le Dr David Perlmutter (L’intestin au secours du cerveau), l’autre spécialiste de la santé intestinale, dans certains cas cliniques.
C’est un sujet complexe et il me semble qu’il faut bien se garder d’avoir des idées bien arrêtées sur le sujet et faire confiance à la science : le nombre de recherches et de publications sur le microbiote augmente de façon exponentielle, presque comme une sorte de nouvel Eldorado, faisons confiance à la science.
Lesprobiotiques naturels présents dans les aliments fermentés ne présentent pas les mêmes inconvénients (voir pour ça la stratégie du Dr David Perlmutter) : il s’agit de commencer avec de toutes petites quantités (par exemple une pincée de choucroute crue bio) et de bien observer si vous remarquez des améliorations ou non.
Merci pour votre attention !
Christophe ETIENNE
(Formé par le Dr Donatini en 2014, juste avant la mise en place d’un enseignement complet et certifiant).
(possibilité de prendre rdv sur ce site)
FAQs
Comment traiter la dysbiose intestinale ? ›
Vous pouvez également corriger une dysbiose intestinale avec les aliments suivants qui sont sources naturelles de fibres prébiotiques ou de ferments lactiques : yaourt à ferments lactiques ; lait fermenté ; miel : il stimule la multiplication des bactéries non pathogènes.
Quel probiotique pour une Dysbiose ? ›- Probiotiques naturels : les aliments pour préserver la flore intestinale. Des bactéries bonnes pour la santé, présentes tout le long du tractus intestinal, sont bénéfiques pour l'ensemble de l'organisme. ...
- Chou fermenté ou choucroute. ...
- Miel. ...
- Miso (soja fermenté)
- Yaourt naturel.
- Vin.
- Artichaut.
- Yaourts probiotiques.
Pourquoi consulter un praticien ECIM ? Le praticien « ECIM » est en quelque sorte un spécialiste de la dysbiose et du microbiote qui s'implique dans une démarche globale et innovante de la santé. En effet notre santé repose sur un écosystème vivant et unique pour chacun d'entre nous qu'on appelle le microbiote.
Quels sont les signes d'une Dysbiose ? ›Parmi les symptômes, on compte la diarrhée, les brûlures d'estomac, la constipation, les ballonnements, l'éructation, les douleurs abdominales, des indigestions fréquentes, une mauvaise haleine, des selles nauséabondes et des aliments non-digérés dans les selles.
Comment restaurer son microbiote en 5 étapes ? ›- Zoom sur la flore intestinale.
- Étape 1 : Reconnaissez les signes indiquant le besoin de restaurer la flore intestinale.
- Étape 2 : Rééquilibrez votre alimentation pour reconstituer la flore intestinale.
- Étape 3 : Mettez des aliments probiotiques et prébiotiques au menu.
- les yaourts contenant des ferments lactiques et des probiotiques naturels (Activia© ou yaourts au bifidus actif)
- les laits fermentés comme le kéfir ou le lait ribot.
- les légumineuses qui sont sources de fibres (pois cassés haricots rouges, flageolets, lentilles, haricots blancs...)